C’est possible de réagir face aux promoteurs/investisseurs maffiosi

9 Avr

Bonsoir, Il y a eu encore salle comble au Cinéma du Parc jeudi dernier. Voici l’essentiel:

1) Le thème : Journalisme d’enquête, corruption et construction

Quelles sont les forces de l’ombre qui gravitent autour du milieu de la construction et qui tirent profit du développement de nos cités ?

2) Les panélistes André Cédilot, chroniqueur judiciaire, spécialiste du crime organisé, co-auteur du livre Mafia Inc, Henry Aubin, auteur du livre Les vrais propriétaires de Montréal qui est à la base du film et Hugo Joncas, journaliste d’enquête spécialisé en immobilier.

3) les faits saillants selon Pierre Pagé qui était présent:

Les montréalais sousestiment la puissance de la mafia italienne à Montréal bien active dans l’immobilier au centre-ville depuis un bon moment. Paolo Viola s’est associé avec la famille Cutler pour le Roccabella, si j’ai bien compris. Vito et Nico Rizzuto pour le Roc Fleuri coin DeMaisonneuve et Drummond, Toni Magi pour NDG, M. Tortellino pour 2 immenses tours face à celles du CH.

Cette mafia fonctionne sur le même modèle ici qu’en Italie. Beaucoup d’argent du trafic de drogues a été réinvesti dans l’immobilier au centre-ville. Joseph Zappia le constructeur du Village Olympique a failli réussir à financer la construction de l’immense pont de Messine via des ententes entre la N’Dragheta de Sicile et certains de « nos » maffiosi de Montréal.

la mafia a presque prise le contrôle du Fonds de Solidarité de la FTQ à un certain moment, sans toutefois réussir! Ouf!

L’immobilier au centre-ville, tant celui construit par des investisseurs classiques que celui de la mafia ou même du Fonds de solidarité, n’est pas très beau ni très novateur ni très aéré! Et beaucoup de gens investissent dans ces tours pour faire un profit, et de plus en plus souvent via la location RB&B.

la commission Charbonneau a fourni beaucoup d’informations expliqué beaucoup d’éléments. Elle a porté uniquement sur les contrats publics de constructions. Hugo Joncas du Journal de Montréal a publié beaucoup de dossiers de construction privée impliquant d’anciens dictateurs ou proches de dirigeants louches. Il va continuer.

Et maintenant que peut faire le citoyen? Voici les actions énoncées:

-suivre l’exemple de ces 3 journalistes d’enquête qui révèlent publiquement des faits, ce qui rompt le silence si cher à toutes les mafias et corrompus. Henry Aubin a révélé qu’ils viennent de former une association de journalistes d’enquête afin de mieux travailler ensemble.

-aller au-delà des travaux de l’Inspecteur Général : exiger un Tribunal administratif qui ferait des audiences publiques pour les propriétaires de bars et coincerait plus facilement les traffics douteux; il faut que l’UPAC fasse un travail préventif, par exemple empêcher la fille de « Monsieur Trottoir » Miliotto ( celui qui mettait des liasses de billets dans ses bas) de travailler dans les dossiers d’Équifax.

que les citoyens fassent entendre beaucoup plus leur voix, aller voir les nombreuses informations sur le Site de la Ville (projet Hippodrome, rue Ste-Catherine ouest, Plan d’urbanisme, etc.), aller aux séances publiques de la Commission de l’Habitation ou celles de leur arrondissement pour dire leur mot et faire pression sur leurs élu-e-s.

-que les citoyens s’expriment sur les questions de zonage, de logement familial et social, de spéculation, de RB&B, etc. Comme Montréal pour tous le fait à la Commission des Finances!

-une personne a fournit une excellente conclusion: suivons l’exemple courageux des jeunes de l’école de Floride qui luttent contre la puissante NRA pour plus de sécurité pour les jeunes et moins jeunes dans les écoles et dans les villes et moins d’armes.


À demain pour les faits saillants de la soirée de dimanche soir avec le cinéaste Martin Frigon et l’urbaniste émérite et professeur de l’U. de M. Gérard Beaudet.

Une Réponse à “C’est possible de réagir face aux promoteurs/investisseurs maffiosi”

  1. ric 10 avril 2018 à 7 h 23 min #

    Vous faites appel aux citoyens constamment dans cet article. Mais qu’en est-il des élus. Pourtant la commission Charbonneau a fait état de situations problématiques avec les élus, les cadres et fonctionnaires de la Ville de Montréal. Quelques congédiements pour faire exemple et encore, c’était des fonctionnaires quasiment la retraite. Qu’en est-il des autres à la Ville et à la STM qui, depuis ont eu des promotions. Si au Québec on choisissait de faire le ménage dans toute cette pourriture qui prend de l’ampleur, on ne voterait plus pour le Parti libéral à l’image des Canadiens qui ont foutu dehors les Libéraux après la commission Gomery. Malheureusement, le Québécois moyen est plutôt naïf. Il se contente de croire aux promesses des politiciens qui mentent honteusement pour se faire élire. Comment estimer le niveau de probité des élus ? Comment leur faire confiance compte tenu de leur incapacité chronique a donner l’heure juste aux payeurs de taxes et impôts surtaxés et étouffés : une autre forme de mafia que ces administrations publiques qui ne cessent de croître sans fin offrant des salaires indécents à des cadres trop souvent corrompus. Bref, on a les politiciens qu’on mérite : tant et aussi longtemps que les gens ne réfléchiront pas davantage aux fausses promesses des candidats et politiciens rien ne va changer dans ce Québec corrompu à l’os.

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