Montréal pour tous et le Palmarès HEC: quel plan sérieux de redressement?

9 Oct

Nous avons suivi assidûment les travaux des 3 dernières années de la Commission des finances de la Ville de Montréal. Nous basant sur cette expérience, nous trouvons assez minces les réactions des 4 principaux candidats à la mairie aux résultats de l’étude récente menée par le Centre sur la productivité et la prospérité du HEC Montréal. Cette dernière affirme avec sérieux que les services de Montréal coûtent 59% plus cher que la moyenne des 9 autres villes québécoises de plus de 100 000 habitants! Classant Montréal bonne dernière sur 8 des 11 indicateurs étudiés (score général, dépenses totales, voirie, déneigement, police, incendie, égouts, aqueduc).

Les 4 candidats ne mordent guère dans les sujets en disant qu’ils vont améliorer la gestion en contrôlant mieux les dépenses ainsi que la qualité des travaux et services. Nous vous suggérons de leur demander quel est leur plan de réduction des dépenses? Quelle place donnent-ils à ces éléments plus précis?

À court terme, vous engagez-vous à proposer des mesures énergiques d’économies afin d’enrayer « l’incontinence des dépenses publiques » (Peter Trent dans la Folie des grandeurs, édition Septentrion, mai 2012), telles que :

-réduction du nombre de cadres et d’attachés politiques;

-demande d’un taux d’encadrement d’un pour 9 ( rapport sur l’allègement des structures et de l’encadrement (lean management);

-gel de tout bonus durant 1 an, mise en place d’un système avec objectifs à atteindre pour chaque service et chaque cadre, reconsidération des boni seulement si le rendement est amélioré;

-annulation de toute allocation automatique de transport non justifiée; obligation d’utiliser soit les véhicules de la ville soit les autos de Communauto afin de limiter les dépenses et la pollution;

-mise en place plus rapide de logiciels libres; économies dans la gestion des contrats informatique;

-économies dans les contrats de déneigement, ramassage des ordures, collecte des matières recyclables;

-achats groupés ou achats directs de matières premières;

-et côté augmentation des revenus, taxation ou tarifs accrus pour les embouteilleurs d’eau qui utilisent à bas prix l’eau de la Ville de Montréal pour la revendre à prix fort tels que Pepsi-Aquafina.

À moyen terme, proposez-vous un plan annuel ou triennal de réduction des coûts, incluant des mesures telles que :

-réduire le budget global des services de police et de sécurité incendie qui est de $ 1,134 milliard, incluant de restreindre l’achat de véhicules, alors que le taux de criminalité est en baisse.

-fournir un portrait clair de la situation d’ensemble, incluant les hauts dirigeants, cadres, les contractuels/temporaires. Puis réduire la part du budget de la Ville de Montréal ( plus de 50%) qui va en salaires, retraites et avantages sociaux par une réorganisation du travail avec des objectifs et rendements à atteindre, des évaluations du personnel; ceci afin de réduire les écarts dans les rémunérations qui sont en moyenne de 20% plus élevés que dans la fonction publique québécoise.

-aborder autrement les prochaines négotiations collectives. Mettre de l’avant la situation des contribuables montréalais, leur capacité de payer. Puis le besoin d’une organisation du travail beaucoup plus efficace, avec comme but les services aux citoyens.

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Montréal pour tous!

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