D’abord Madame Brigitte Bishop, Directrice du Bureau de l’Inspecteur Général (BIG) dénonce un entrepreneur qui exigeait une cotisation de ses sous-traitants selon le Devoir de ce matin.
Ensuite un citoyen qui a suivi de très près la vie municipale de cet arrondissement relate comment il a questionné et combattu cela, sans réussir à changer ces pratiques. Ce citoyen est membre de notre réseau, il a longtemps habité Pierrefonds-Roxboro et a présidé l’Association des Propriétaires Résidents de Pierrefonds-Roxboro (APRPR). Nous avons beaucoup collaboré avec cette association et son président.
Voici la lettre ouverte qu’il a fait parvenir au journal 24 heures aujourd’hui.
« Objet: Des tactiques qui rappellent la commission Charbonneau. »
Cela ne m’a pas étonné de voir que le bureau du BIG aurait trouvé ce qui semble être un problème avec les couts associés au projet de la bibliothèque de Pierrefonds-Roxboro.
Quand j’étais jusqu’à récemment résident de cet arrondissement, je demandais très souvent au conseil plusieurs questions concernant les couts associés aux contrats et aux dépenses, comme exemple :
– Pourquoi par moments, le plus bas soumissionnaire obtenait un contrat pour simplement ensuite dans certains cas demander des couts additionnels et qui faisaient en sorte que le coût total du plus bas soumissionnaire n’était plus le plus bas
– Pourquoi voyait-on tellement de modifications à des contrats après que les contrats avaient été assignés?
– Pourquoi était-il si difficile pour les résidents de suivre les dépenses associées aux contrats?
– Est-ce que l’arrondissement ne pourrait pas mettre en place sur son site web des pages faciles d’accès aux résidents et sur lesquelles on indiquerait les dépenses associées aux contrats et gros projets en cours de construction? D’autres villes le font. Dans notre cas c’était laissé aux résidents de suivre les coûts et en faire la somme.
– Dans le cas de la bibliothèque de Pierrefonds-Roxboro l’association des propriétaires et résidents de Pierrefonds-Roxboro (APRPR) avait noté (en date d’aout 2017 et voir la page : http://aprpr.org/?p=7606 ) que même si le coût original de ce projet était originalement prévu par l’arrondissement à $18,500,000, si on faisait la somme des dépenses associées le total était plutôt près de $26,979,701.73 soit une différence d’environ 46% de plus. Pourtant l’arrondissement présentait le total comme étant plutôt près de $24,400,000 millions qui est quand même une hausse d’environ 30%
– Le bureau du vérificateur général avait dans son rapport de 2015 critiqué et offert des recommandations sur un autre grand projet à Pierrefonds-Roxboro soit la construction de la piscine Valleycrest pendant l’année 2013 (on peut noter que c’était une année d’élections municipales). Le conseil et l’administration d’arrondissement ont-ils acceptés ces recommandations afin de mieux gérer les projets et aider à réduire les couts et lesquelles des recommandations ont été mises en place depuis ce rapport pour mieux protéger les résidents? Voir l’info à la page : http://aprpr.org/?p=7371
– J’ai toujours été inquiet en ce qui concerne les dépenses du surplus d’arrondissement. Quand les nouveaux budgets étaient adoptés on ne présentait jamais combien on anticipait prendre du surplus au cours de la prochaine année budgétaire. Et pendant l’année des dépenses étaient payées à partir du surplus et cela paraissait oui dans les procès-verbaux du conseil. Pourtant malgré les dépenses provenant du surplus, celui-ci semblait toujours rester à un montant plus ou moins fixe au fils des ans et il n’y avait pas de trace claire sur comment on retournait de l’argent au surplus. Je n’ai jamais pu comprendre la gestion du surplus et en conséquence cela me paraissait comme un risque.
-Pourquoi pas mieux se servir de données ouvertes pour surveiller les dépenses? Entre environ 2009 et 2017 j’ai miné manuellement tellement de procès-verbaux d’arrondissement pour y extraire des couûs associés aux contrats afin d’essayer de mieux informer les résidents. Si la ville pouvait publier ces données concernant les dépenses dans un format de données ouvertes et possiblement en temps réel, il serait possible d’utiliser des systèmes informatiques pour mieux informer les résidents et chercher pour des tendances inquiétantes dans les chiffres. »
Le rapport du BIG vient confirmer ses doutes, questions et prises de position. Bravo Lewis, se tenir debout face à de telles pratiques est exemplaire.