Des Montréalais excédés prennent la parole
Plus de 150 personnes participaient à l’assemblée du groupe Montréal pour tous, au théâtre Rialto, dans le Mile-End. Des contribuables de plusieurs secteurs participaient au rassemblement, l’un des premiers du genre pour Montréal pour tous, une coalition de citoyens qui cherchent à comprendre pourquoi l’impôt foncier de leur résidence ne cesse d’augmenter, d’une évaluation à l’autre. Et surtout, comment inverser la tendance.
Propriétaires de maisons unifamiliales, de duplex et de triplex, mais aussi locataires et professionnels de l’immobilier y étaient. Des gens qui en ont assez de voir l’évaluation foncière des résidences croître sans cesse. Au centre-ville et dans le coeur urbain de la métropole, mais aussi ailleurs.
« J’habite dans un triplex avec ma fille et mon fils. On sera là dans 50 ans… si on peut payer les taxes. On vient d’avoir une augmentation [de l’évaluation foncière] de 300 000 $. On est pris à la gorge !, s’exclame Dorothy Henaut. Les gens qui “flippent” des maisons devraient avoir à payer beaucoup plus que les gens comme moi, qui sont là dans leur demeure depuis 34 ans. »
Pierre Desrochers se dit ouvert à l’idée d’imposer davantage ceux qui achètent des résidences pour ensuite les rénover et les revendre à gros prix. La Ville étudiera ce qui pourrait être fait, dit-il. « On ne peut rester insensibles. Mais la taxe foncière, c’est une charge fiscale basée sur la valeur des résidences. Ça, ça ne changera pas. »
Selon lui, ce sont avant tout les résidants de quartiers en vogue qui se plaignent. La moyenne des foyers montréalais n’a connu qu’une augmentation de 2,8 %, fait-il valoir.
Pour Pierre Pagé, cofondateur de Montréal pour tous, la solution passe notamment par la réduction des dépenses municipales, notamment la renégociation des conventions collectives, les salaires représentant près de 52 % du budget de la Ville de Montréal. Il se dit encouragé par l’ouverture de l’administration Coderre. « Nous, on veut payer notre juste part », explique le retraité, qui souhaitait, par cette soirée, faire entendre la voix de ses concitoyens, de façon constructive.
« On a des 4, 5, 7 % d’augmentation. On est toujours pognés avec ce problème. »
Les contribuables montréalais ont jusqu’au 31 avril 2014 pour contester le rôle foncier
Il me fera plaisir de vous accueillir pour ces deux ateliers de formation sur la fiscalité municipale. Il sera question entre autres des différentes sources d’information pour les transactions de l’année 2012 qui ont servi de base pour l’établissement du rôle 2014-2015-2016. À propos de la procédure pour faire une demande de révision administrative, écoutez l’entrevue que j’ai accordé à Monsieur Michel C. Auger de l’émission 15h-18h de Ici Radio Canada. Pour ce faire. allez sur mon site http://www.pierre-rene.com et cliquez sur le lien en première page.
Pierre-René Perrin
Conseiller en fiscalité municipale