Bonjour,
1) Commençons par rire un peu..jaune
2) Pour éclairer votre choix du Maire de Montréal le 5 novembre sur le 3e thème : taxes et mixité des quartiers
3) Pour éclairer votre choix final: des prises de position pour et contre
1) Commençons par rire un peu jaune : cet arbre symbolise la situation actuelle d’un propriétaire qui vit dans sa résidence depuis longtemps, qui a des racines, qui vit l’érosion de ses revenus de travail ou de retraite mais que les hausses de taxes poussent vers le précipice soit l’abandon de son quartier!
2) Pour éclairer votre choix du Maire de Montréal le 5 novembre sur le thème des taxes et mixité sociale des quartiers
Nous rappelons ici l’essentiel de nos demandes telles que formulées dans notre lettre ouverte publiée par Le Devoir du 6 octobre :
– « Nous n’avons pas réussi à faire en sorte que l’administration Coderre reconnaisse que la hausse des taxes dépasse le taux d’inflation réel, que l’évaluation foncière est à la hausse à Montréal depuis plusieurs années. Elle ne reconnaît pas que ce taux d’inflation s’applique dans un grand nombre de cas à une évaluation en hausse et qu’il existe une surévaluation des propriétés résidentielles de cinq logements et moins dans plusieurs quartiers recherchés. »
– Nous avons demandé à l’administration Coderre de réviser son analyse, de faire le point avec les citoyens dans les quartiers, d’envisager des solutions novatrices pour atténuer ces hausses importantes, récurrentes et brusques. http://www.ledevoir.com/politique/montreal/509645/l-administration-coderre-doit-reviser-son-programme-de-hausses-de-taxes
Équipe Coderre n’a pas répondu à nos demandes. Nous en concluons qu’elle maintiendra ses positions du premier mandat de 4 ans durant le prochain mandat: plafonnement des hausses de taxes foncières à la hauteur du taux moyen estimé d’inflation, étalement de la hausse de l’évaluation foncière sur trois ans, contrôle serré et réduction des dépenses, mesures pour attirer de jeunes familles. Lorsque nous avons demandé des mesures supplémentaires, la réponse reçue fut : vous allez faire un coup d’argent quand vous vendrez ! Nous en avons conclu que l’administration actuelle considère l’habitation d’abord comme un lieu d’investissement et d’enrichissement et ensuite seulement comme un milieu de vie.
L’administration Coderre et son Service de l’Évaluation foncière ont répondu favorablement à notre exigence d’information sur l’évaluation d’une propriété, les comparaisons utilisées, l’explication du rôle foncier. Elle a aussi appuyé nos démarches vis-a-vis Québec pour exiger des augmentations du crédit trop faible de solidarité pour impôts fonciers. Par contre, ils ne se prononcent pas sur la possibilité d’instaurer une surtaxe de 15% aux acheteurs étrangers similaire à celles de Vancouver ou de Toronto et une taxe sur la revente rapide comme à Paris, un programme d’aide aux propriétaires en difficulté (propriétaires occupants de longue durée à revenus fixes ou faibles, jeunes propriétaires qui veulent élever en ville leur famille), appelé report des impôts fonciers et en place ailleurs au Canada.
Équipe Valérie Plante promet de plafonner les hausses de taxes foncières des propriétaires occupants à la seule inflation, comme le fait l’Équipe Coderre. Elle réalisera son programme sans hausse de taxes. Elle veut dégager une marge de manœuvre financière pour la Ville par une meilleure gestion et une meilleure priorisation des dépenses de l’administration et des investissements, effectuer des démarches auprès du gouvernement du Québec afin de récupérer une portion de la taxe de vente du Québec (TVQ) dépensée sur le territoire montréalais.
Elle semble ouvrir la porte à des changements dans la fiscalité foncière (mesures de taxation plus équitables que celles en place actuellement; à plus long terme, réformer en profondeur la fiscalité montréalaise pour éviter de pénaliser les « bons » propriétaires et pour récompenser les comportements désirables; appliquer la notion de « taxe équitable » dans l’impôt foncier afin de donner un répit aux petits propriétaires (tant résidentiels que commerciaux) qui prennent soin de leurpropriété.) Cela reste vague, donc beaucoup à préciser.
Elle rejoint nos demandes sur des points importants: encourager les propriétaires occupants d’immeubles à revenus à les rénover, par la mise sur pied de congés, crédits ou gels de taxes sur une durée limitée ou par un programme de subvention directe qui atténuera les hausses de loyer pour les locataires; créer une taxe spéciale d’achat immobilier pour les investisseurs étrangers non occupants afin de limiter les impacts de la spéculation. Elle veut empêcher le recul des commerces de proximité : ajuster les taux de taxation selon la vocation commerciale ou communautaire et l’emplacement de l’établissement et appliquer des mesures de type « Robin des Bois », comme à Québec, afin de répartir le fardeau fiscal plus équitablement entre les grandes surfaces, les commerces sur les artères commerciales et les organismes à but non lucratif;
Notre conclusion sur ce thème des taxes et de la mixité sociale des quartiers:
Lors d’une campagne électorale, les candidats sont en mode séduction et traitent peu de grands axes prioritaires tels que plan stratégique, gouvernance, cadre financier, etc. qui sont pourtant « le nerf de la guerre ».
L’Équipe Coderre a augmenté les taxes foncières plus qu’il ne l’avait promis en 2013 : il s’était engagé à maintenir les hausses de taxes sous l’inflation. Son administration s’est plutôt fiée aux projections qui surestiment l’inflation depuis plusieurs années au lieu d’accepter notre demande d’utiliser le taux réel d’inflation . Ainsi, les taxes municipales ont augmenté de 7,5 % depuis quatre ans à Montréal, alors que l’indice des prix à la consommation a progressé durant cette période de 4,8 % dans la région, selon Statistique Canada.
L’Équipe Coderre refuse d’analyser avec les citoyens concernés les hausses d’évaluation foncière dans les quartiers recherchés et les remèdes existants depuis longtemps ailleurs. Elle protège jalousement ses revenus de taxes. Elle pense avoir des marges de manœuvre avec les nouvelles lois de la Métropole, pour par exemple dédommager les commerçants durant les travaux. Elle veut réduire les taux de taxes des entreprises, des institutions et des commerces mais sans prioriser les petits commerçants qui en ont grand besoin.
L’Équipe Valérie Plante fait preuve de plus d’ouverture sur les questions d’aide aux petits propriétaires, petits commerçants et locataires, elle sera plus ouverte à la discussion publique de ces questions, dont celle d’une surtaxe sur les achats par les propriétaires étrangers. Il lui reste à harmoniser ces éléments de programme avec son cadre financier, lequel doit être beaucoup précisé.
3) Pour éclairer votre choix final: des prises de position pour et contre
Sur nos 3 thèmes analysés, nous pensons que c’est le moment d’aller plus loin et plus en profondeur. L’Équipe Coderre veut continuer le travail fait. L’équipe Valérie Plante veut aller plus loin et plus en profondeur. Pourra-t’elle, saura-t’elle le faire? C’est à voir.
À vous de choisir pour l’ensemble du travail de la Ville de Montréal. Voici des références variées qui peuvent vous aider:
Éditorial La Presse pro-Coderre
http://plus.lapresse.ca/screens/a6cbd3bd-b6b4-4e65-999f-a81ed20b6599|_0.html
Position pro-Valérie Plante du Journal de Montréal
http://www.journaldemontreal.com/2017/11/03/pourquoi-valerie-plante
Bref inventaire des promesses faites en 2013 par le candidat Coderre: celles tenues, à moitié tenues et non tenues
Bon Vote le 5 novembre, Pierre Pagé, Lucille Mallette, Jeanie Baudchon, Johanne Dion, Gilles Thériault pour Montréal Pour Tous